Le marché du CBD (cannabidiol) en France a connu une croissance spectaculaire ces dernières années. De nombreux Français ont été tentés par les vertus médicinales de la fleur de chanvre, principalement en raison du fait qu’elle ne contient aucun composé psychoactif. Quel est l’état du marché de la vente de fleurs CBD en France ? Vous pourrez découvrir la réponse à cette question en poursuivant la lecture de cet article.
Comment se porte le marché de la fleur CBD en France ?
Malgré le fait que sa structure chimique ait été identifiée il y a seulement plus de 50 ans (1963), le marché du CBD n’a connu que récemment une expansion significative. Notamment en France, où le chiffre d’affaires global du marché devrait dépasser les 2 milliards d’euros en 2021. Les objets contenant du cannabidiol et leurs applications sont nombreux.
La fleur de chanvre reste cependant le produit phare de toutes les boutiques CBD en France. Officiellement, cette dernière est destinée à l’infusion, même si la majeure partie de ses utilisateurs s’en servent pour réduire et/ou combattre leurs addictions à la cigarette ou au THC. Ce cannabinoïde est disponible sous diverses formes, notamment des huiles, des lotions, des résines, des infusions et des e-liquides pour cigarettes électroniques.
Les consommateurs sont également enthousiastes à l’égard des aliments ‘’ingérés’’, qui présentent divers avantages thérapeutiques tels que la réduction du stress, de l’anxiété, de la douleur et de l’insomnie.
Qu’en est-il de la législation qui entoure le CBD en France ?
La législation européenne distingue la plante de cannabis de la plante de chanvre. Les premières contiennent dans leur composition un fort taux de THC, et donc des agents psychoactifs, ce qui en fait une drogue à part entière au regard de la législation. Contrairement au CBD qui, en France, doit avoir une teneur en THC inférieure à 0,2 %, le maximum légal.
La Cour de cassation s’est prononcée en faveur de la commercialisation des produits à base de cannabidiol en France en juin 2021, rendant caduc le jugement de la cour d’appel de Grenoble en 2019. Cette dernière avait condamné un chef d’entreprise de CBD à de la prison pour commercialisation, détention et vente de stupéfiants.
Depuis que le gouvernement français a proposé un nouvel arrêté à la Commission européenne le 20 juillet dernier, les acteurs français de l’industrie du CBD mènent un combat perdu d’avance. Son objectif est de rendre illégale la vente de tout produit consommable à base de CBD à partir de fin 2021 ou début 2022. Une décision mûrement réfléchie, surtout quand on connaît le nombre d’emplois créés par l’activité du chanvre en France, qui varie entre 40 000 et 79 000 contrats.
Comment se porte la croissance du marché de la fleur CBD en France ?
Une démarche visant à réduire le « battage » autour de ces articles, associés à la culture du cannabis en France depuis plus de 50 ans. Malgré cela, plus de 400 nouveaux magasins de CBD ont ouvert en France en 2021, selon le Syndicat professionnel du chanvre en France. Par rapport à 2018, ce chiffre a été multiplié par quatre. La nouvelle légalisation du CBD en France pourrait contribuer à accélérer la croissance remarquable de ce marché.
L’abondance de magasins disponibles en ligne ne fait que renforcer ce sentiment. Qui dit ‘’explosion des services’’ dit aussi ‘’explosion de la demande’’. En effet, selon un rapport publié par le célèbre cabinet de conseil en entreprise The Grand View Research, plus de 6 millions de Français, soit près de 10% de la population du pays, consommeraient du CBD.
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Qui sont les fabricants, du champ au magasin de CBD ?
Selon une recherche de l’Union des professionnels du CBD, il y avait 1700 entreprises de CBD en France en septembre 2021. En remontant la chaîne alimentaire, on compte plus de 100 entreprises en France qui transforment le CBD en produits finis (c’est-à-dire sans compter les agriculteurs). Après la récolte, le cannabis est envoyé à des entreprises d’extraction, où il est transformé en isolat (poudre) ou en huile avec une concentration de 99,9 % de CBD.
Cette matière première est vendue à des transformateurs, qui la transforment en produit fini pour diverses marques, ou directement aux entreprises, qui ont leurs propres formulations. La moitié de ces acteurs utilisent désormais des compléments alimentaires. La diversité des consommateurs à l’intérieur des établissements CBD est frappante.
Les portes des magasins sont aussi bien poussées par une jeune femme d’une trentaine d’années et une dame d’une soixantaine d’années. La première cherche des fleurs, tandis que la seconde est à la recherche de produits pouvant aider à lutter contre l’arthrose. Les anciens fumeurs et les sportifs peuvent également trouver un soulagement pour leurs problèmes physiques et leur convalescence. Et il y a encore beaucoup de place pour la croissance sur ce marché.
Les magasins devront déclasser, car la vente de fleurs (leur produit phare) sera interdite. Le décret européen Kanavape a été décliné dans la législation française, entraînant cette modification de la réglementation. La loi vise à relocaliser le CBD en permettant la pratique de sa culture sur le territoire national. Les transformateurs et les grossistes importent désormais des fleurs de diverses nations en raison d’un manque d’offre en France. La France, en revanche, est un leader mondial de la production de chanvre.