Le cannabidiol (CBD) continue d’être populaire auprès de millions de consommateurs. Cet ingrédient actif dérivé du chanvre a l’avantage de ne pas produire les mêmes effets euphorisants que le THC. Ce qui en fait un type de « cannabis léger » qui est également légal. Par conséquent, de nombreux consommateurs sont passés du cannabis « traditionnel » au cannabidiol afin de bénéficier de ses caractéristiques apaisantes sans ressentir d’effets secondaires négatifs. Voici ce qu’il faut savoir avant de fumer du CBD.
Est-ce que fumer du cannabis classique est comme fumer du CBD ?
La consommation de cannabidiol est parfois motivée par le souhait d’éviter de fumer un joint au THC. Fumer du CBD permet de retrouver la saveur du cannabis ainsi que le plaisir lié aux gestes (rouler un joint, inhaler la fumée), tout en évitant les effets négatifs du cannabis traditionnel. Il s’agit, en somme, d’un très bon placebo susceptible d’être d’une grande aide dans la lutte contre les addictions au cannabis et à la nicotine. Le cannabidiol diffère du tétrahydrocannabinol (THC) à plusieurs égards. Parmi les centaines de substances chimiques actives présentes dans le chanvre, ces deux-là n’ont pas les mêmes effets. Fumer du CBD, en particulier, n’a aucun effet sur l’état d’esprit et n’augmente pas le risque de dépendance. Le cannabidiol est souvent considéré comme une alternative plus sûre pour les consommateurs de cannabis.
Cependant, il est important de se rappeler que les effets du CBD sont beaucoup plus légers que ceux du THC. Pour obtenir les mêmes effets que le cannabis traditionnel, une personne devrait fumer des doses extrêmement élevées de CBD. Les qualités du cannabidiol, en revanche, sont beaucoup plus positives : Les médicaments à base de CBD peuvent aider à lutter contre l’anxiété, les difficultés de sommeil, les troubles de l’alimentation, ainsi que la douleur et l’inflammation. Par conséquent, la balance penche clairement en faveur du cannabidiol.
Fumer du CBD présente-t-il des inconvénients pour la santé ?
L’OMS a souligné la quasi-absence de toxicité du cannabidiol dans une étude de 2018, et d’autres études l’ont depuis validé, ce qui en fait un produit chimique sûr, cependant des études in vitro et animales montrent que le CBD a le potentiel de devenir toxique à des doses très élevées, bien supérieures à la dose communément acceptée pour les humains.
Cependant, fumer du CBD est un mode d’ingestion potentiellement dangereux en soi. Que ce soit sous forme de fleur ou de résine, le cannabidiol est fréquemment associé au tabac. Or, la nicotine est la principale cause des effets négatifs sur la santé, augmentant le risque de troubles cardiovasculaires, pulmonaires et oncologiques.
De plus, associer le cannabidiol à la nicotine n’est pas recommandé, car leurs effets sont diamétralement opposés. Alors que le premier est calmant, le second est énergisant : psychoactif et addictif qui augmente le rythme cardiaque et crée une poussée d’adrénaline dans tout le corps. Par conséquent, leur consommation simultanée est incongrue. Enfin, il n’est pas conseillé de fumer du CBD pur, dépourvu de nicotine. S’il n’y a pas de lien entre le fait de fumer du cannabidiol et un risque accru de maladie grave, il n’en reste pas moins que respirer les produits de combustion, quels qu’ils soient, peut nuire aux poumons et aux bronches. Le problème ce n’est pas le CBD en tant que tel, mais le fait qu’il soit fumé.
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Fumer du CBD est-il le meilleur moyen de consommation ?
L’efficacité de l’inhalation par combustion est également une préoccupation. Le mode de consommation du cannabidiol a un impact sur le temps nécessaire pour que le produit chimique ait un effet. Que se passe-t-il si vous décidez de fumer du CBD ? Ce que l’on sait, c’est que lorsque le cannabidiol est consommé, par exemple sous forme d’huile, il met du temps à produire ses effets.
Avant d’atteindre le sang, le médicament doit être digéré et passer par le foie (dont les enzymes abaissent la concentration), ce qui assure sa distribution dans tout le corps. L’inhalation, en revanche, est considérée comme une forme de consommation plus efficace. Fumer du CBD permet de délivrer les cannabinoïdes directement dans les poumons, en contournant l’estomac et le foie sur leur chemin vers la circulation sanguine.
Les effets sont alors ressentis plus rapidement et plus intensément après la consommation. Comme il est déconseillé de fumer du CBD sous forme de joint, même pur, une autre option viable consiste à inhaler la substance chimique par d’autres moyens. Par exemple, en allumant une bougie ou, mieux encore, en vaporisant, c’est-à-dire en inhalant du cannabidiol sous forme d’e-liquide à travers une cigarette électronique. C’est d’ailleurs sous cette forme que le CBD a été initialement approuvé en France.
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Quels sont les différents modes de consommation recommandés pour le CBD ?
Comme on peut le constater, fumer du CBD n’est pas toujours le moyen idéal d’obtenir votre dose de CBD. Cette stratégie, en plus d’être potentiellement dangereuse, va à l’encontre de restrictions légales de longue date. Il existe, heureusement, d’autres options plus saines :
- Pour obtenir des effets plus rapides et plus puissants, vaporisez du e-liquide ou inhalez des bougies à base de CBD ;
- L’huile de CBD est ingérée sous forme de gouttes placées sous la langue ou ajoutée aux aliments et aux boissons ;
- Les articles de soins de la peau contenant du CBD, comme les pommades ;
- L’absorption de cannabidiol sous différentes formes, comme des gélules, des chewing-gums, etc.